Communiqué de presse

Deux nouveaux trésors classés au Bois du Cazier : mémoire industrielle et humaine honorée à l’approche des commémorations du 8 août

« À quelques jours des commémorations du 69e anniversaire de la catastrophe du Bois du Cazier, la Fédération Wallonie-Bruxelles signe un geste fort en classant comme trésors le registre de présence du personnel ouvrier des charbonnages du Bois du Cazier à Marcinelle et le ventilateur centrifuge de type « Guibal » (deux pièces majeures du patrimoine industriel). Ce classement est plus que symbolique car il implique désormais une protection juridique renforcée. En effet, le bien ne peut être déplacé, transformé ou restauré sans autorisation préalable. Voilà qui garantit sa préservation pour les générations futures » indique Elisabeth Degryse ministre de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ces biens viennent rejoindre un ensemble de près de 250 trésors reconnus comme présentant un intérêt exceptionnel pour la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Deux témoins de l’histoire minière

Le registre de présence du personnel ouvrier des charbonnages du Bois du Cazier à Marcinelle 

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Ce registre, tenu entre décembre 1955 et janvier 1957, est un document d’apparence administrative, mais d’une portée symbolique et émotionnelle immense. Il témoigne, dans une rigueur bureaucratique, de la tragédie du 8 août 1956, lorsqu’un incendie dans les galeries du charbonnage du Bois du Cazier causa la mort de 262 mineurs de 12 nationalités différentes, faisant de cet événement la plus grande catastrophe industrielle de l’histoire belge. Les noms des 262 victimes dont une majorité d’italiens y sont progressivement rayés, annotés de la mention « décédé », au fil des opérations de sauvetage. Ce document unique, devenu un symbole de mémoire collective, incarne à la fois le drame humain, les réalités de l’immigration ouvrière d’après-guerre, et les prémices d’une prise de conscience européenne en matière de sécurité au travail.

Le ventilateur centrifuge de type « Guibal »

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Chef-d’œuvre d’ingénierie industrielle conçu vers 1875 par l’ingénieur français Théophile Guibal, ce ventilateur de près de sept mètres de diamètre joua un rôle crucial dans l’amélioration de la ventilation des mines, permettant l’évacuation du grisou, du gaz carbonique et des poussières. Si des centaines d’exploitations minières de par le monde furent, à une époque, équipées de ventilateurs « Guibal », l’exemplaire conservé au Bois du Cazier est le dernier connu dans son intégrité. Il est donc un témoignage rare et précieux de l’histoire des techniques minières et incarne aussi l’apport de la Wallonie à la révolution industrielle européenne. Théodore Guibal fit, en effet, principalement sa carrière en Belgique et compte parmi les fondateurs de l'actuelle Faculté polytechnique de Mons appelée alors « École des mines ».

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Un hommage renforcé à l’approche des commémorations

Ces classements interviennent à l’approche des commémorations des 7 et 8 août, qui marqueront le 69e anniversaire de la catastrophe. Chaque année, les noms des 262 victimes sont lus à 8h10, heure de l’explosion, entre les tintements de la cloche Maria Mater Orphanorum. Cette reconnaissance patrimoniale vient renforcer le devoir de mémoire porté par le site du Bois du Cazier, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2012.

 

Debont Marc

Directeur de la Communication - Porte-Parole, Cabinet de la Ministre-Présidente Elisabeth Degryse

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